Qu'il s'agisse de la pratique du sharenting dans les pays anglo-saxons- contraction de sharing et de parenting- ou en France du phénomène de la surexposition des enfants sur les réseaux sociaux le législateur français a tiré la sonnette d'alarme.
Les risques sont connus de tous:
détournement de photographies d'enfants mineurs par des réseaux pédophiles,
indélébilité de la trace numérique qui peut leur porter préjudice,
exposition au jugement et critique d'autrui avec la violence que l'anonymat d'internet octroi aux internautes,
Le harcèlement numérique, et ses conséquences dont notamment le suicide.
Parmi les outils mis en place par le législateur:
=> l'inclusion expresse dans les prérogatives de l’autorité parentale de l'obligation et du pouvoir pour un parent de veiller au respect de la vie privée de son enfant, et son droit à l'image, en l'associant à ce processus s'il est capable de discernement;
=>l'élargissement de ce pouvoir de protection aux membres de la famille, ou à un établissement de protection de l'enfance accueillant l'enfant;
=> la possibilité pour le juge aux affaires familiales d'interdire à un parent de publier ou diffuser toute image de son enfant sans l'accord de l’autre parent.
La loi n° 2024-120 du 19 février 2024 visant à garantir le respect du droit à l’image des enfants. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000049163317